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Les acteurs

Le projet FNP et le consortium Huma-num Paris Time Machine

Le projet FNP se fixe pour objectif de mettre en place une plateforme Open data pour les données géohistoriques.

Ce projet est né à la suite du constat de l’absence de lieu de dépôt pour les données issues des projets de recherche traitant d’information géohistorique. Le projet FNP est statutairement et budgétairement autonome, mais scientifiquement adossé au consortium Paris Time Machine (PTM) dont il poursuit l’action sur des aspects non traités directement dans le cadre des travaux du consortium.

Pour mémoire et brièvement, les actions du Consortium PTM s’articulent autour de la notion de référentiel géohistorique, conçu comme un concept heuristique permettant à des programmes de recherche ou des équipes de développer, dans les principes FAIR et de l’Open data, des pratiques innovantes et partageables en matière d’analyse objets géohistoriques. Paris a été - comme annoncé dès l’origine du projet - un espace d’expérimentation, sorte d’archétype, sur lequel PTM a développé ses premiers travaux.

Ils ont pris la forme d’une série de « chantiers types » permettant d’explorer de manière pragmatique les différentes expressions de la notion de référentiel géohistorique, le but de moyen terme étant d’aboutir à une série de guides méthodologiques sur la constitution et l’utilisation de ces référentiels.

Les questions de la production puis de la valorisation des données et des référentiels géohistoriques sont généralement assez bien traitées par les équipes de recherche, contrairement aux questions liées au dépôt et à la pérennisation des données qui sont généralement laissées de côté souvent faute de temps, de moyens ou encore d’outils clairement identifiés. Or, elles deviennent stratégiques dans le contexte des humanités numériques, car au-delà du débat sur l’interdisciplinarité dont la nécessité et l’intérêt scientifique font globalement consensus, les questions de l’ouverture et de l’accès aux données qu’on qualifie parfois de “données brutes” font l’objet de nouveaux dispositif législatifs qui pour certains seront contraignants.

Parmi ceux-ci, la loi sur la république numérique promulguée le 7 octobre 2016 fixe les règles de la nécessaire ouverture des données produites par les administrations publiques dont les universités et les institutions de recherche relèvent. Elle met en place un principe d’ouverture par défaut des données des administrations publiques (Décret n° 2016-1922 du 28/12/2016), principe impliquant l’utilisation des licences ouvertes et le respect de principes correspondant pour l’échelle européenne aux principes résumés par le sigle “FAIR” (Findable, Accessible, Interopérable, et Reusable).

Le projet Fabrique numérique du passé se situe donc dans la droite ligne des travaux menés par le consortium dont il élargit et précise les travaux sur les questions de l’ouverture des données et de l’Open data. Il a obtenu un financement au titre de l’enveloppe SHS 2020 du ministère de la recherche (MESRI) pour un an.

 

 

Le groupe de travail Systèmes de peuplement dans le temps long du LabEx DynamiTE (GT SPTL)

Le GT SPTL 2020-2025 prend la suite du GT SPTL 2012-2019 dont l’objectif était de croiser les connaissances et les savoir-faire de géographes, historiens, archéologues et mathématiciens pour décrire, conceptualiser et modéliser les dynamiques du peuplement sur le temps long dans leurs expressions spatiales et leurs rythmes temporels.

Ce travail a donné lieu à une réflexion croisée sur les concepts mobilisés dans ce champ et à l’écriture collective d’un lexique spatio-temporel illustré des systèmes de peuplement sur le temps long autour des temporalités et spatialités des réseaux et territoires publié dans la collection « Villes et Territoires » des Presses Universitaires François Rabelais de Tours, en 2020 sous le titre Le temps long du peuplement : concepts et mots-clés, Lena Sanders, Anne Bretagnolle, Patrice Brun, Marie-Vic Ozouf-Marignier, et Nicolas Verdier dir., 480 p. Dans le cadre du nouveau projet porté par le GT SPTL, l’objectif est d’opérer un déplacement, qui, tout en continuant à s’intéresser aux concepts, construit une interrogation sur la façon dont nous mettons en œuvre les données que nous mobilisons.

Plus précisément, il s’agit de mieux comprendre comment nous acceptons de comparer des objets, comme la ville, le réseau, la limite, la maille, etc., non seulement dans le temps, parfois long, mais encore dans l’espace. L’enquête sur nos pratiques devrait nous permettre de mieux comprendre comment nos disciplines travaillent la question des espaces-temps. L’objectif est aussi de travailler l’articulation entre les concepts, les informations historiques et géographiques (base de données géohistoriques) et les méthodes qui permettent de passer des uns aux autres, pour répondre à un questionnement sur les transformations de l’espace géographique, que ce soit sur la courte ou la longue durée.

Notre objectif est donc à la fois de mieux faire connaître les bases de données géohistoriques existantes (par le biais de journées d’études, d’atelier voire d’un observatoire), mais aussi de réfléchir collectivement à leurs modalités de construction et d’utilisation dans des problématiques liées à l’observation des systèmes spatiaux dans la longue durée. C’est dans le cadre de ce deuxième axe que les relations entre le FNP et le GT SPTL se sont développées ces dernières années.

 

Le laboratoire CRIHAM

Le laboratoire CRIHAM (UR 15507) de l’Université de Limoges, en collaboration avec son service ingénierie recherche a accordé depuis sa création une place importante aux réflexions et travaux relatifs à la géomatique, aux humanités numériques et à la géohistoire de manière plus générale.

Deux programmes de recherche récents, toujours actifs, illustrent les différents aspects thématiques et méthodologiques développés dans ces domaines : l’Atlas Historique du Limousin (https://www.unilim.fr/atlas-historique-limousin/) et Col&Mon (ANR-15-CE27-0005, https://cercorapps.univ-st-etienne.fr/colemon/). L’Atlas, financé par la Région Limousin puis Nouvelle-Aquitaine est un portail permettant de créer une synergie pour la communauté des chercheurs, universitaires ou non, autour de problématiques géohistoriques. Il est construit selon plusieurs axes : glossaire, index et outils pédagogiques, dossiers cartographiques thématiques, répertoire et module de recherche de cartes et plans anciens (leur géoréférencement est en cours) et un référentiel à grande échelle, centré sur la ville de Limoges et basé sur un outil de géovisualisation de plans topographiques anciens lié à différentes bases de données spatiales (archéologie, photographies anciennes, oeuvres culturelles).

Il permet ainsi la valorisation de travaux géohistoriques, l’ouverture d’un espace de partages et de réflexions collaboratives autour de la cartographie historique et des bases de données spatio-temporelles et propose d’un support d’expérimentation d’outils de visualisation web. Le projet Col&Mon s’intéresse lui à un phénomène essentiel au Moyen Âge, celui du maillage ecclésiastique, au travers d’une de ses composantes essentielles, les établissements religieux communautaires.

Il met en œuvre un corpus numérique permettant de répertorier et décrire finement, institutionnellement et physiquement, plusieurs milliers de ces établissements. Dans ce cadre sont développées des interfaces web ouvertes permettant des recherches complexes, thématiques et chronologiques, des outils d’analyse spatiale et un accès à l’ensemble de ces données sous forme tabulaire, graphique et cartographique.

Ce programme est l’occasion de mener des réflexions approfondies et pluridisciplinaires sur les données historiques spatio-temporelle et leur modélisation, en accordant une place importante aux notions de généricité et d'interopérabilité dans le but de recueillir des données d’origines variées, de pouvoir les comparer, les analyser puis les diffuser. De nouveaux modèles chronologiques génériques ont également été formalisés, notamment dans le but de prendre en compte les notions d’incertitude temporelle.

 

Le laboratoire LIENSs (Littoral Environnement et Sociétés) UMR 7266 La Rochelle Université / CNRS

Dans le cadre des programmes d’études de l’historique des espaces littoraux menés depuis la création du laboratoire en 2008, le LIENSs a développé des bases de données géolocalisées permettant de structurer et de donner accès aux données décrivant la composante historique des espaces étudiés.

Le portail GEOLITTO, (https://geolitto.huma-num.fr/) créé par le LIENSs donne accès à des WebSIG créés dans le cadre de ces différents programmes et diffuse de plus librement des ressources SIG mobilisables par la communauté des géohistoriens et géomaticiens. Le LIENSs a donc acquis une position forte dans le domaine de la géohistoire, sur les territoires littoraux et même au-delà (rôle technique central dans le programme ANR Alpage sur l’espace parisien (https://alpage.huma-num.fr/).

Des programmes internationaux comme le programme ANR ATLAS en collaboration avec des laboratoires Allemand, Espagnol, et Tunisiens s’appuient sur les compétences techniques et l’expérience en matière de données géohistoriques du LIENSs. (http://atlas-cities.com/). https://lienss.univ-larochelle.fr/Un-nouveau-programme-ANR-en-Sciences-humaines-porte-par-l-equipe-Estran-1753

Le Lienss a également participé à L’Atlas historique de la Nouvelle-Aquitaine (AHNA), en collaboration avec le CRIHAM. La poursuite de la mise en place d’une méthodologie solide en matière d’acquisition, de gestion et de diffusion des données géohistoriques localisées est un enjeu fort en matière de gestion de données de recherche.

La plateforme géomatique de l'EHESS 

Les Systèmes d’information géographique (SIG) permettent d'associer différents types d’information dans un espace géolocalisé.La plateforme géomatique de l’EHESS (PG) vise à faciliter la circulation et la valorisation de l’information géographique acquise et produite à l’EHESS ainsi que les savoir-faire spécifiques et les réflexions développés à l'EHESS autour de l'information spatialisée.

L’intérêt pour une spatialisation de l’information en sciences sociales est ancienne à l’EHESS puisque les fondateurs comme Lucien Febvre puis Fernand Braudel ont développé une réflexion croisée sur l’espace et le temps et ont construit une géohistoire à la française qui a largement contribué à développer la spatialisation des données historiques. Ils ont pu collaborer à partir de 1954 avec le laboratoire de cartographie, créé à l’EHESS (VIe section de l’EPHE) par Jacques Bertin et actif jusqu’en 2000.

L’intérêt pour l’étude historique de l’espace a constitué un trait distinctif dans l’histoire de plusieurs centres de l’EHESS (Ceaf, CAMS, CASE, au LAS etc.). Au CRH, le GGHTerres (Groupe de Géographie et d’histoire des territoires) a joué un rôle important dans la constitution de l’Atlas de la Révolution française dans les années 1980-2000. Le Laboratoire de Démographie Historique (Ladéhis) a mis en ligne dès le milieu des années 2000, le site «Des villages de Cassini aux communes d’aujourd’hui».

Aujourd’hui, une dizaine de centres sont des partenaires réguliers de la plateforme géomatique de l’EHESS. La plateforme géomatique est un outil transversal et interdisciplinaire. Elle s’appuie sur plusieurs ingénieurs qui l'animent et la dirigent. Elle produit des données historiques spatialisées permettant d’observer les évolutions des territoires sur la longue durée. L’EHESS possède un fonds patrimonial important associant des données acquises et produites à l’échelle du monde.

Au-delà des données géographiques et des services, la plateforme propose aussi le développement d’outils géomatiques inédits ainsi qu’une réflexion sur la production de l’information cartographique au moment où les savoirs cartographiques se transforment avec le web 2.0, qui rend les usagers aussi producteurs, volontaires ou involontaires, de l’information géographique.

La plateforme géomatique, qui dispose de moyens humains et matériels, de ressources, d’outils de stockages, de services et d'un site internet, est également impliquée dans plusieurs projets financés par PSL pour la valorisation de sources anciennes, notamment une partie des fonds du Laboratoire de Cartographie créé par Jacques Bertin, grâce aux technologies du web sémantique. La plateforme dispense des formations valorisant l’interdisciplinarité à travers la rencontre d’étudiants et de chercheurs de disciplines et d'environnements très différents. Environ 70 chercheurs et étudiants ont été formés depuis 2013. Les ingénieurs de la plateforme encadrent des étudiants en projet de recherche à l’EHESS et dans d’autres établissements comme l’Ecole nationale de sciences géographiques (ENSG). Ils animent aussi un stage de développement informatique.

 

Nos groupes de travail ont donc des objectifs cohérents qui doivent permettre de construire une réflexion commune utile à tous.

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